Peut-on devenir plus intelligent ? L’intelligence, cette capacité à comprendre, apprendre et résoudre des problèmes, est une entité plurifactorielle. Elle comprends en effet différentes composantes telles que la mémoire, la créativité, la résolution de problèmes, la compréhension sociale, etc. Ces composantes se développent en fonction d’interactions entre des facteurs innés et acquis. Les facteurs génétiques déterminent le potentiel intellectuel initial. L’environnement, l’éducation, les expériences de vie et les interactions sociales contribuent ensuite de manière significative au développement de ce potentiel.

Le développement humain cesse uniquement le jour de notre mort, et par conséquent nos aptitudes intellectuelles évoluent tout au long de notre vie. Il existe des techniques éprouvées pour stimuler et augmenter son intelligence.

Stimulation cognitive

Comme un muscle, le cerveau bénéficie de l’exercice intellectuel régulier. La lecture, les jeux de logique, les puzzles, et les activités stimulantes telles que les échecs ou les jeux de société stratégiques sont autant de moyens d’entraîner et de maintenir la plasticité cérébrale. Cependant, les compétences acquises restent délimitées à l’exercice entraîné : par exemple, s’entraîner à résoudre des mots croisés ne vous aidera pas à devenir plus fort au jeu d’échecs. Et devenir fort aux mots croisés ou aux échecs ne vous aidera pas à devenir plus performant dans votre travail.

Une approche de stimulation des fonctions cognitives consiste à s’entraîner, sous la supervision d’un coach MCC spécialisé, à affronter des défis intellectuels de difficulté croissante. Au cours de ces exercices, le coach aide la personne à identifier ses stratégies intellectuelles (ou stratégies métacognitives) et à les optimiser. Dans ce cas, ce n’est plus la tâche qui est la cible de l’entraînement, mais la stratégie métacognitive – et justement ces stratégies peuvent se transférer dans les activités du quotidien, par exemple pour améliorer des performances professionnelles. En entraînant des compétences cognitives généralistes, il devient alors possible d’améliorer les performances cognitives (voir par exemple Green et Bavelier 2008).

Par exemple, un entraînement intensif de 3 ans à la résolution de problèmes permet d’augmenter le QI performance de 15 points (Stankov et Lee 2020). De même, une entraînement sur des tâches de surcharge de la mémoire de travail se transfère à l’intelligence fluide, permettant de devenir plus intelligent (Jaeggi, et al., 2008).

Neurofeedback 4e vague

Le neurofeedback offre une voie prometteuse pour stimuler et augmenter son intelligence en agissant directement sur les schémas d’activité cérébrale. Le neurofeedback, également appelé biofeedback cérébral, permet de réguler son activité cérébrale en temps réel. En utilisant des capteurs électroencéphalographiques (non invasifs), le neurofeedback mesure les ondes cérébrales et fournit des retours d’information visuels ou sonores à l’individu. Ce dernier apprend à moduler son activité cérébrale.

Le neurofeedback peut améliorer la concentration et la performance cognitive (Vernon, et al., 2003). En permettant à l’individu d’influencer activement son fonctionnement cérébrale, le neurofeedback favorise des changements neuroplastiques qui peuvent soutenir le développement intellectuel à long terme. L’approche 4e vague consiste à intégrer les approches cognitivo-comportementale, les techniques de stimulation cognitive, et le neurofeedback. Le coaché apprend alors à réorganiser en profondeur ses stratégies métacognitives, et va ainsi pourvoir devenir plus intelligent sur de nombeux aspects (par exemple en performance cognitive, intelligence émotionnelle et sociale).

Hygiène intellectuelle

Adopter un comportement d’exploration et d’expérimentation du quotidien est une stratégie efficace pour devenir intelligent. Découvrir de nouveaux sujets, poser des questions, explorer de nouveaux domaines et rester ouvert aux idées différentes favorisent l’apprentissage continu et la croissance intellectuelle. Un coach peut vous aider à adopter de nouvelles habitudes comportementales favorisant votre intelligence.

Briser ses routines

Apprendre de nouvelles compétences, que ce soit une langue étrangère, la musique, la programmation ou l’art, crée de nouvelles connexions neuronales. Cela renforce la plasticité cérébrale, améliorant ainsi la capacité d’apprentissage global. Une bonne habitude à prendre est de lire sur des sujets variés, pour exposer son cerveau à de nouvelles idées et stimuler la réflexion critique. La lecture de fiction n’est pas à délaisser, puisqu’elle améliore l’empathie et la cognition sociale (Kidd et Castano 2013).

Plus généralement, briser ses routines et ses habitudes permet d’entraîner sa flexibilité cognitive. Prendre un chemin différent pour se rendre au travail, essayer pendant une journée d’être gaucher (ou droitier si vous êtes gaucher), essayer de prendre votre douche les yeux bandés… Sont des petits défis quotidiens qui permettent d’affiner vos capacités à vous adapter à la nouveauté.

Une bonne forme physique

Bien que souvent associé à la forme physique et à la santé, le sport est aussi l’un des levier d’action permettant de devenir intelligent. L’exercice physique favorise en effet le fonctionnement des fonctions exécutives, responsable de la planification, de la prise de décision et de la résolution de problèmes (Lambourne et Tomporowski 2010). L’exercice régulier a été associé à une augmentation du volume de l’hippocampe, une zone cruciale pour la mémoire et l’apprentissage (Erickson, et al., 2011). Enfin, la pratique du sport améliore l’humeur, réduit l’anxiété, et favorise un sommeil de bonne qualité.

Qualité de sommeil

Le sommeil de qualité joue un rôle crucial dans le processus d’apprentissage et de consolidation de la mémoire. Le sommeil et l’intelligence sont liés, car un sommeil adéquat aura un impact significatif sur la créativité et la résolution de problèmes (Walker et Stickgold 2006). Il existe de nombreuses stratégies pour améliorer la qualité du sommeil : techniques de relaxation, stratégies de réduction de l’anxiété d’endormissement, régulation du stress par la pratique sportive… Dans tous les cas, il s’agit d’une variable à contrôler si vous souhaitez améliorer vos performances intellectuelles.

Une alimentation seine

Une alimentation équilibrée fournit les nutriments essentiels au cerveau. Notre cerveau a besoin des bons « carburants » si vous voulez fonctionner de façon optimale et devenir intelligent. Des aliments riches en acides gras essentiels (oméga3), en antioxydants, en vitamines (particulièremet la vitamine E) et en minéraux favorisent la santé cérébrale – tandis que les excès caloriques ont l’effet inverse. Une alimentation équilibrée (préservation des apports essentiels, et réduction des calories) est d’ailleurs une protection efficace contre le vieillissement cérébral (Mora, 2013).

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Références

  • Erickson, K. I., Voss, M. W., Prakash, R. S., Basak, C., Szabo, A., Chaddock, L., … & Kramer, A. F. (2011). Exercise training increases size of hippocampus and improves memory. Proceedings of the national academy of sciences108(7), 3017-3022.
  • Green, C. S., & Bavelier, D. (2008). Exercising your brain: a review of human brain plasticity and training-induced learning. Psychology and aging23(4), 692.
  • Jaeggi, S. M., Buschkuehl, M., Jonides, J., & Perrig, W. J. (2008). Improving fluid intelligence with training on working memory. Proceedings of the National Academy of Sciences105(19), 6829-6833.
  • Kidd, D. C., & Castano, E. (2013). « Reading Literary Fiction Improves Theory of Mind. » Science, 342(6156), 377-380.
  • Lambourne, K., & Tomporowski, P. (2010). The effect of exercise-induced arousal on cognitive task performance: a meta-regression analysis. Brain research1341, 12-24.
  • Mora, F. (2013). Successful brain aging: plasticity, environmental enrichment, and lifestyle. Dialogues in clinical neuroscience15(1), 45-52.
  • Stankov, L., & Lee, J. (2020). We can boost IQ: Revisiting kvashchev’s experiment. Journal of Intelligence8(4), 41.
  • Vernon, D., Egner, T., Cooper, N., Compton, T., Neilands, C., Sheri, A., & Gruzelier, J. (2003). « The effect of training distinct neurofeedback protocols on aspects of cognitive performance. » International Journal of Psychophysiology, 47(1), 75-85.
  • Walker, M. P., & Stickgold, R. (2006). Sleep, memory, and plasticity. Annual Review of Psychology, 57, 139-166.

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