Prendre une décision difficile peut parfois se révéler très angoissant. Les décideurs sont souvent confrontés à des prises de décisions cruciales dans l’urgence, et avec peu d’information. La gestion du stress décisionnel est donc une compétence précieuse pour réussir dans le monde professionnel et personnel. Nous allons voir comment cette compétence peut être étayée par des approches concrètes et éprouvées, en abordant trois points :
Ces éléments sont non exhaustifs et constituent seulement une introduction à ce sujet complexe.
Neurocognition du stress décisionnel
Prendre une décision difficile implique de réguler efficacement son stress décisionnel. Le stress est une réponse complexe du corps à des stimuli perçus comme menaçants. Lorsque le cerveau détecte une menace, l’hypothalamus, une région du cerveau, libère des hormones telles que le cortisol et l’adrénaline. Ces hormones activent ensuite la réponse de stress, préparant le corps à faire face à la menace perçue.
Les mécanismes neurocognitifs du stress impliquent une interaction complexe entre le cerveau, le système nerveux autonome et diverses régions cérébrales. La balance sympatho-vagale, qui régule l’activité du système nerveux autonome, joue un rôle essentiel dans la réponse au stress. L’amygdale cérébrale, une structure clé du cerveau, est particulièrement impliquée dans la perception et le traitement des stimuli stressants.
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Stratégies de décision formelles
La prise de décision peut être simplifié à l’aide d’outils permettant de l’organiser en systèmes. On peut citer trois principales méthodes : la plannification par scénario, la résolution de problmes, et les plans de contingence.
- La plannification par scénario permet par exemple de réduire les risques liés aux décisions en situation d’incertitude ou de manque d’information. Les décidurs intégrant des scénarios dans leur planification ont une meilleure capacité à s’adapter aux changements imprévus.
- La résolution de problèmes est une méthode cognitivo-comportementale pour identifier, analyser et résoudre les problèmes développée à l’origine par Aaron T. Beck. Elle permet de décider lorsqu’il n’y a aucune bonne solution, dans une démarche de construction progressive de la solution (par « petits pas »).
- Les plans de contingence font partie des méthodes cognitivo-comportementales de prise de décision. Il s’agit de stratégies préventives élaborées pour faire face aux situations difficiles. Ces plans visent à anticiper les obstacles potentiels et à fournir des directives spécifiques sur la manière de faire face à ces défis de manière adaptative.
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Gérer la charge cognitive
Prendre une décision difficile peut mettre en échec intellectuellement. Lorsque le problème dépasse en complexité l’intelligence humaine, des outils permettent de réduire la difficulté pour la mettre à portée du décideur :
- Les cartes heuristiques, popularisées par le psychologue britannique Tony Buzan, servent à représenter les connexions multiples entre les idées d’une manière naturelle et ergonomique. Elles permettent de réduire la charge cognitive dans les prises de décision complexes.
- La stimulation cognitive est une approche d’entraînement des fonctions cognitives : le décideur s’entraîne à augmenter ses capacités attentionnelles et de mémoire de travail, et à réguler sans anxiété de performance. En somme, comme un sportif entraîne ses capacités physiques, le décideur peut entraîner ses performances intellectuelles.
- Les heuristiques décisionnelles sont des règles permettant de simplifier les démarches de prise de décision en simplifiant intelligeamment le problème.
De l’aide pour une décision difficile
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Références
- Bloom, M. J., & Menefee, M. K. (1994). « Scenario planning and contingency planning ». Public Productivity & Management Review, 223-230.
- LeDoux, J. E. (2003). « The Emotional Brain: The Mysterious Underpinnings of Emotional Life. » Simon & Schuster.
- Thayer, J. F., & Lane, R. D. (2000). « A model of neurovisceral integration in emotion regulation and dysregulation. » Journal of Affective Disorders, 61(3), 201-216.
- McEwen, B. S. (2007). « Physiology and neurobiology of stress and adaptation: central role of the brain. » Physiological Reviews, 87(3), 873-904.
Quelques livres sur ce sujet :
- « Faire le bon choix » de Jonah Lehrer et Hayet Difallah (2010) – L’auteur explore les processus décisionnels neurocognitifs, offrant des outils pratiques pour prendre des décisions éclairées même sous pression.
- « Apprentissage de la méditation » de Sharon Salzberg (2015) – Sharon Salzberg offre une perspective méditative sur la gestion du stress, avec des conseils pratiques pour intégrer la pleine conscience dans la vie quotidienne.
- « Scenario Planning: A Field Guide to the Future » par Woody Wade (2012) – Ce guide pratique propose des méthodes concrètes pour la création et l’application de scénarios.
- « Learning from the Future » par Liam Fahey et Robert M. Randall (2009) – Ce livre explore comment la planification par scénario peut être un outil d’apprentissage organisationnel puissant.
- « Développez votre intelligence avec le mind mapping » par Tony Buzan (2018) – Tony Buzan, le pionnier des cartes heuristiques, explore en profondeur l’art de la cartographie mentale et ses applications pratiques.
- « Mind Mapping For Dummies » par Florian Rustler (Wiley, 2020) – Ce guide pratique propose des conseils détaillés sur la création de cartes heuristiques pour améliorer la créativité, la résolution de problèmes et l’apprentissage.